SECURITE - LES BREVETS INDESIRABLES S'ATTAQUENT A L'ANTISPAM

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scott
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SECURITE - LES BREVETS INDESIRABLES S'ATTAQUENT A L'ANTISPAM

Message par scott »

D'après 01 Info

McAfee entend faire payer ses clients, mais aussi ses concurrents.

L'éditeur a déposé un brevet aux contours si flous qu'il couvre toutes les

techniques antispam.

C'est une petite bombe dans le monde du pourriel qu'a lâchée George

Samenuk au début de l'été. « Nous utiliserons notre brevet pour

récupérer de l'argent auprès de nos concurrents, petits et gros », clame le

PDG de McAfee.

L'éditeur californien s'est vu accorder, en mai 2004, la propriété d'un

brevet aux contours plutôt flous.

Il recouvre toute solution de blocage du courrier électronique qui utilise

une combinaison de techniques incluant filtres, analyse de texte et règles

bayésiennes .

Un tel texte confère à McAfee le droit de revendiquer des royalties sur

quasiment tous les produits de lutte contre le pourriel.

L'activité d'une dizaine de petits éditeurs est menacée

Quelques-uns de ses concurrents empruntent le même chemin.

Postini possède aussi un brevet sur une technologie de filtrage de courrier

électronique, qu'il commercialise sous forme de service aux entreprises.

Il licencie cette même technologie à des éditeurs tel Trend Micro, et à des

constructeurs comme Nokia.

Plus modeste, Mailblocks possède depuis 1998 deux brevets sur le filtrage

du pourriel.

Quant à Microsoft, absent d'un marché estimé à 2,7 milliards de dollars, il

est également détenteur d'un brevet depuis 2000.

Le danger est grand de voir ces acteurs s'entendre entre eux en se

servant de leurs brevets comme monnaie d'échange.

Interpellé sur la raison d'un tel dépôt de brevet, George Samenuk se

défend en mettant en avant un brevet sur le filtrage des virus acheté par

son concurrent Symantec en 2000.

Il interroge, faussement naïf : « Pourquoi croyez-vous que John Thompson

[le PDG de Symantec, NDLR] a dépensé 62,5 millions de dollars pour ce

brevet ? » La stratégie de McAfee se précise : marchander son brevet sur

l'antispam afin de désarmer celui de Symantec.

A ce petit jeu du donnant-donnant, Postini, Microsoft et son partenaire

Sendmail pourront tirer leur épingle du jeu.

Mais qu'adviendra-t-il des éditeurs plus modestes, qui ne disposent pas de

brevet à monnayer ? Près d'une dizaine sont concernés.

Clearswift et Sophos, deux acteurs parmi les plus actifs sur le marché

européen de la lutte contre le spam, refusent de se prononcer tant sur les

conséquences sur leur activité que sur la légitimité de ces brevets.

Il est pourtant de notoriété publique que ces technologies sont toutes

issues du monde de la recherche et de l' open source.

Ces arguments risquent de ne pas suffire face à une armée d'avocats et

juristes.

En outre, ces petits éditeurs n'ont pas forcément les moyens d'engager

une longue et coûteuse bataille judiciaire.

usqu'à présent, aucun ténor n'est sorti du bois pour réclamer son dû.

La menace existe néanmoins.


>>> L'homme des réseaux bayésiens épingle McAfee

Ce n'est pas du côté des éditeurs qu'il faut chercher une quelconque

innovation en matière de lutte antispam.

Tous ont appliqué les travaux de chercheurs probabilistes, et nombre

d'entre eux se sont contentés de déposer des brevets pour verrouiller

leurs approches.



« La légitimité de McAfee sur leur technologie est une plaisanterie »,

s'amuse Paul Graham.

Cet ancien chercheur du MIT, désormais étudiant à l'Académie des

Beaux-Arts de Florence, connaît parfaitement le sujet.

C'est le premier à avoir décrit, en 2002, les moyens d'appliquer les calculs

probabilistes bayésiens à la lutte contre le spam.



Son travail est à l'origine de toutes les solutions modernes. Optimiste, il

ne croit cependant pas au sérieux de George Samenuk quand celui-ci

déclare vouloir utiliser son brevet pour toucher des royalties. « Beaucoup

de sociétés font ces déclarations, mais elles passent rarement aux actes. »



Il en veut pour preuve le cas de Microsoft, qui n'a jamais tiré bénéfice de

son brevet, pourtant ancien, sur les filtres bayésiens.

La raison, selon Paul Graham : des travaux et articles publiés par des

chercheurs et développeurs font état de méthodes et concepts antérieurs

au dépôt de ces brevets.


scott
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