Le fait que tu reconnaisse toi-même d'une part que tu ne peuve pas te passer de WoW et d'autre part que tu avoue ton mal-être (je sais, il n'y a pas de séparation, c'est pour insister) dans la vie sociale, c'est déjà une bonne chose. Que tu veuille jouer "modérément", et que tu te prépare 4 heures au réveil, c'est déjà nettement moins encouragent. Le PC n'est selon moi pas une drogue car on peut arrêter d'un coup sans dégats physiques (ça peut même faire maigrir...). Le problème, c'est qu'il faut vouloir arrêter. Toi tu ne veux pas, soyons francs, et j'écris ce post pour que tu aies un peu plus envie. Mais pourquoi tu ne veux pas ? Parce que tu te sens mal dans la vie ? WoW, c'est le monde de warcraft, donc ce n'est pas ton monde, c'est un autre monde, c'est un monde où tu n'es plus le même, c'est un monde où tu ne te sens plus mis à l'écart. (notez l'anaphore descriptive et la redondance du mot monde pour bien insister sur le fait que ça n'appartient pas au monde, c'en est un autre). Seulement, il faut que tu te rende compte que ça n'est pas un vrai monde, que dans IRL il y a real, et que dans IG il n'y a que jeu. Tu te réfugie dans ce jeu, tu as peur d'affronter la réalité, en fait, tu es un lâche (je ne le dirais pas si franchement si je ne m'était pas rendu compte combien ce genre de post peuvent être bénéfique, même si parfois douloureux). Cette lacheté te pousse donc dans un monde qui n'est pas le tien ! T peux l'adorer, il faudra toujours que tu te rende compte qu'il y en a un où tu as une place, toi, pas le seigneur des elfes, le maître des arcanes et le nain bourrin. Et oui, tu l'as oublié, mais il y a un toi, un moi si je me met à ta place. Et c'est ce moi qui disparrait dans l'IG. Tu pense donc que le cacher suffit, mais tu reste toujours malheureux. Pour que ça aille mieux, il ne faut pas cacher ce moi : il faut le modifier, corriger ses erreurs qui l'ont mené à cette solitude (attention, je ne parle pas de faire comme des gens qui ne te plaisent pas pour leur plaire, ça c'est innepte, trouve des gens comme toi). (tu notteras aussi que je parle de toi comme d'un moi, à la 3e personne, pour te pousser à prendre du recul par rapport à toi même, ce que tes parent veulent te faire faire, sans pour autant avoir réussis à le faire, puisque tu es un ado et que tu ne les écouteras pas ces parents (je suis aussi passé par là

Reste pour toi à réussir à réduire ton temps de jeu et à te resociabiliser. C'est pas dur (mais ça en a l'air, et c n'est pas facile pour autant), il faut :
- arreter de se poser devant l'ordi et de se dire "ça me fait chier de jouer mais je joue quand même" (ça, je m'en suis rendu compte sous Guild Wars, jeu auquel je n'ai pas rejoué depuis, après avoir tenu 50 heures par semaines pendant 3 mois

- regarder autours de sois IRL... c'est marrant le nombre de gens qu'on avait pas remarqué et avec qui on peut très bien s'entendre !
- sortir dès qu'on peut (quand je me suis rendu compte que j'avais loupé la soirée de l'année pour faire 8 parties de warcraft, forcément, je me suis mit à réfléchir)
- arrêter de se considérer comme une victime (ça je m'en suis rendu compte à 14 ans : sur le forum de CL, à mes 13 ans, j'ai eu droit à un post "Joyeux anniversaire Nean" : ils ont répertorié en citations la plupart de mes post, créant ainsi une charte du boulay (avec uniquement mes post depuis 1 an, il devait tout y avoir, y compris le "j'ai changé de nom, c'est plus moi"), mais sans parler de boulet... quand je l'ai relu l'année suivante j'ai compris l'énormité de mon comportement, notemment que je jouais la victime notoire, les exemples parlant d'eux mêmes)
- ne pas arrêter de jouer pour bosser, ça rime à rien ! C'est comme passer volontairement d'un lit bien mouelleux au sol dur sans oreillé... on ne va pas tenir longtemps !
- ne pas se limiter à 4 heures comme tu le dis (c'est BEAUCOUP trop, j'ai aussi essayé). D'abord c'est dur, puis on y arrive, on s'interesse à d'autres choses... et puis on revient naturellement à 4 heures par jour quand on est heureux à côté parce qu'on ne culpabilise plus ("je gâche ma vie..."). Et on se rend compte qu'en 4 heures on a le temps de s'éclater, tout en gardant des trucs à côté (bon alors forcément si tu travaille 4 heures par soir, ça en fait 3,5 de plus que moi et ça change la donne...).