SECURITE - CYBERCRIMINALITE LA RIPOSTE FRANCAISE
Publié : 31 août 2004 13:11
d'après Thomas Huchon "LExpansion.com "
Devant la multiplication des affaires de fraudes sur la toile (vol d'identité,
piratage), le ministre de l'Intérieur prépare sa réponse.
Il pourrait annoncer début septembre le renforcement des moyens
humains et financiers attribués à lutte contre la cybercriminalité.
La lutte contre la cybercriminalité devrait connaître un coup d’accélérateur
ces prochaines semaines dans l’Hexagone.
Selon une source proche du dossier, le ministre de l’Intérieur Dominique
de Villepin devrait annoncer un renforcement des moyens et des effectifs
dédiés à la répression des infractions électroniques, lors d’une visite qu’il
doit effectuer mi-septembre à l’Office Central de la Lutte contre la
criminalité liée aux technologies de l’Information et de la Communication
(OCLCTIC).
En effet, devant la recrudescence du vol d’identité, du piratage et d’autres
fraudes électroniques, il est grand temps d’agir.
Le ministre a d’ailleurs expliqué en juin sa volonté de «changer de
braquet» dans un certain nombre de domaines, dont la cybercriminalité,
afin de pousser plus loin le travail de son prédécesseur place Beauveau,
Nicolas Sarkozy.
Les effectifs de l’OCLCTIC, qui mène les enquêtes «électroniques» sur tout
le territoire, et de la Brigade d’Enquêtes sur les Fraudes aux Technologies
de l’Information (BEFTI), dont le rayon d’action est limité à l’Ile de France,
pourraient ainsi être doublés dès le début 2005.
Une initiative salutaire, puisque aujourd’hui seulement 63 officiers de
police travaillent exclusivement sur les enquêtes liées à la cybercriminalité
(35 à l’OCLTIC et 28 à la BEFTI).
Cependant, aucun chiffre précis sur le nombre de postes qui devraient être
créés n’a filtré.
Les moyens financiers mis à la disposition de l’OCLCTIC et de la BEFTI
devraient eux aussi être revus à la hausse, afin notamment de permettre
aux fonctionnaires de police de travailler sur du matériel de meilleure
qualité et plus récent.
Car comme toute administration, la Police judiciaire est soumise aux
règles des appels d’offres, qui ralentissent considérablement
l’approvisionnement en matériel.
Des moyens supplémentaires donneraient ainsi une plus grande liberté
dans ces achats.
Trois grands axes devraient aussi être dégagés : la lutte contre le vol
d’identité, ou phishing, la lutte contre le piratage et la lutte contre les
atteintes au réseau (blocage de site par des hackers, espionnage
industriel).
Mais si des moyens humains et financiers permettront aux autorités de
mieux combattre la cybercriminalité, ils ne mettront pas un terme au
phénomène.
Tout d’abord parce que «ce sont les comportements de tous les
internautes qu’il faudrait modifier», a expliqué à LExpansion.com Yves
Crespin, chef de la BEFTI.
«Ce qu’il faut ancrer dans la tête des gens, c’est que l’on ne peut plus
surfer sur le web sans firewall ni antivirus» a-t-il ajouté.
Avant de conclure : «Mais de toute façon, on ne sera jamais à armes
égales avec les hackers.
Ils bénéficient ici de la prime à l’innovation».
scott
Devant la multiplication des affaires de fraudes sur la toile (vol d'identité,
piratage), le ministre de l'Intérieur prépare sa réponse.
Il pourrait annoncer début septembre le renforcement des moyens
humains et financiers attribués à lutte contre la cybercriminalité.
La lutte contre la cybercriminalité devrait connaître un coup d’accélérateur
ces prochaines semaines dans l’Hexagone.
Selon une source proche du dossier, le ministre de l’Intérieur Dominique
de Villepin devrait annoncer un renforcement des moyens et des effectifs
dédiés à la répression des infractions électroniques, lors d’une visite qu’il
doit effectuer mi-septembre à l’Office Central de la Lutte contre la
criminalité liée aux technologies de l’Information et de la Communication
(OCLCTIC).
En effet, devant la recrudescence du vol d’identité, du piratage et d’autres
fraudes électroniques, il est grand temps d’agir.
Le ministre a d’ailleurs expliqué en juin sa volonté de «changer de
braquet» dans un certain nombre de domaines, dont la cybercriminalité,
afin de pousser plus loin le travail de son prédécesseur place Beauveau,
Nicolas Sarkozy.
Les effectifs de l’OCLCTIC, qui mène les enquêtes «électroniques» sur tout
le territoire, et de la Brigade d’Enquêtes sur les Fraudes aux Technologies
de l’Information (BEFTI), dont le rayon d’action est limité à l’Ile de France,
pourraient ainsi être doublés dès le début 2005.
Une initiative salutaire, puisque aujourd’hui seulement 63 officiers de
police travaillent exclusivement sur les enquêtes liées à la cybercriminalité
(35 à l’OCLTIC et 28 à la BEFTI).
Cependant, aucun chiffre précis sur le nombre de postes qui devraient être
créés n’a filtré.
Les moyens financiers mis à la disposition de l’OCLCTIC et de la BEFTI
devraient eux aussi être revus à la hausse, afin notamment de permettre
aux fonctionnaires de police de travailler sur du matériel de meilleure
qualité et plus récent.
Car comme toute administration, la Police judiciaire est soumise aux
règles des appels d’offres, qui ralentissent considérablement
l’approvisionnement en matériel.
Des moyens supplémentaires donneraient ainsi une plus grande liberté
dans ces achats.
Trois grands axes devraient aussi être dégagés : la lutte contre le vol
d’identité, ou phishing, la lutte contre le piratage et la lutte contre les
atteintes au réseau (blocage de site par des hackers, espionnage
industriel).
Mais si des moyens humains et financiers permettront aux autorités de
mieux combattre la cybercriminalité, ils ne mettront pas un terme au
phénomène.
Tout d’abord parce que «ce sont les comportements de tous les
internautes qu’il faudrait modifier», a expliqué à LExpansion.com Yves
Crespin, chef de la BEFTI.
«Ce qu’il faut ancrer dans la tête des gens, c’est que l’on ne peut plus
surfer sur le web sans firewall ni antivirus» a-t-il ajouté.
Avant de conclure : «Mais de toute façon, on ne sera jamais à armes
égales avec les hackers.
Ils bénéficient ici de la prime à l’innovation».
scott